Skyscraper (2018) – Ma Critique

Un blockbuster qui n’est ni une suite, ni une adaptation, ni un prequel, spin off, remake ou reboot, c’est de plus en plus rare… normalement ça me donne envie ! « Normalement » car en effet, Skyscraper avait déjà avant sa sortie quelques red flags qui n’annonçaient rien d’exceptionnel : un réalisateur qui n’a jamais fait de masterclass, une tête d’affiche qui joue dans à peu près n’importe quoi à gros budget ou encore une bande annonce dépourvue d’originalité. Et bien j’avais raison de me méfier…

Skyscraper peut être divertissant, à condition de débrancher son cerveau

Commençons par le positif, Skyscraper est un film assez bien rythmé. Il y a pas mal de scènes d’actions portées par un Dwayne Johnson en pleine forme, accompagné d’une Neve Campbell qu’on est content de retrouver dans un film autre que Scream. D’ailleurs les deux acteurs, ainsi que le duo d’enfants incarnant leurs jumeaux, forment une famille avec une assez bonne alchimie, bien qu’on se fiche complètement des personnages. Les scènes d’action mettent en scène des péripéties qui rajoutent à l’ambiance de la tension et du suspens. Je pense que c’est ça qui m’a tenu en haleine, plus que l’histoire en elle-même. Niveau CGI, c’est plutôt correct.

Malheureusement, la surenchère d’action donne trop souvent au film un côté un peu lourdingue, voire ridicule. Je ne parle même pas de la scène du grand saut qui, bien qu’improbable, est très cool. Je parle des séquences de combats un peu trop en mode ninja, des situations hautement improbables (notamment la chute où le personnage principal est retenu par sa prothèse). On ne va pas se le cacher, ça fait nanar.

Comme une impression de déjà-vu…

Skyscraper, c’est un peu la version wish des films dont il s’inspire. Vous voulez voir un thriller d’action avec des criminels dans une tour ? Piège de Cristal fera largement le travail ! Vous voulez voir un film catastrophe avec une tour en feu ? La Tour Infernale est existe déjà. Skyscraper mélange un peu ces deux films dans un scénario avec des idées simplistes de type « j’appuie sur ce bouton et tout rentrera dans l’ordre ». En parlant du scénario, que dire du plan de l’antagoniste ? Mettre la plus grand tour du monde en feu pour y récupérer un disque dur, et puis c’est pas grave si l’incendie alerte toutes les brigades de la ville… no comment.

Le problème avec Skyscraper, c’est qu’il souffre d’un gros manque d’originalité. Il accumule notamment beaucoup de clichés : l’ami traître, le héros brisé, le méchant très méchant, la femme fatale etc… Le seul concept innovant est celui de la perle qui est un peu tiré par les cheveux. Par exemple la scène où l’antagoniste ne se rend pas compte, ni avec sa vision, ni avec son ouïe, que son interlocuteur ne se trouve pas face à lui mais derrière lui.

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